Article de Carinne FAVERIS, naturopathe à Mayenne. Le 25/05/2022.

Ce mois-ci Carinne vous propose un petit topo sur les huiles végétales alimentaires et leur teneur en oméga, cette grande famille d’acides gras insaturés.

  1. Avant tout quel que soit le fruit ou la graine utilisé, l’extraction de l’huile doit s’opérer « à froid » pour en conserver toute sa valeur nutritive. Choisissez donc des huiles vierge pression à froid. C’est vraiment la première chose à regarder. L’inverse est une pression à chaud avec opérations de raffinage, jamais spécifiées sur les bouteilles ; ces procédés industriels modifient fortement les propriétés des huiles.
  2. Les huiles se différencient les unes des autres notamment par leur proportion en divers acides gras : Acides gras polyinsaturés AGP = oméga 3 et oméga 6, acides gras monoinsaturés AGM = oméga 9, acides gras saturés.

De nombreux bienfaits

  • Les oméga-3

Pour être plus précis, il existe 3 types d’oméga-3, que sont ALA (acide alpha-linolénique), EPA (acide eicosapentaénoïque), DHA (acide docosahexaénoïque) (à ne pas confondre avec la DHEA !)

Pour faire simple, EPA et DHA peuvent être fabriqués par l’organisme à partir de ALA. C’est pourquoi ALA est désigné comme l’oméga-3 « essentiel ». La synthèse d’EPA et de DHA est possible par l’organisme à condition de bénéficier de bonnes conditions physiologiques, sans carence de micro-nutriments et d’enzymes. Les poissons gras comme hareng, sardine, maquereau, thon sont riches en EPA et DHA directement assimilables.

Les huiles végétales riches en oméga 3 vont apporter ALA, ce fameux oméga-3 dit essentiel :

Par ordre décroissant  – lin, cameline, chanvre, noix, colza

Les omégas-3 ont des effets favorables sur la composition des membranes cellulaires (ralentissement du vieillissement de la peau, élasticité des vaisseaux sanguins) ainsi que sur de nombreux processus biochimiques de l’organisme : la régulation de la tension artérielle, les réactions immunitaires et anti-inflammatoires, la fluidité du sang, la protection du cerveau…

  • Les oméga-6

Il existe également plusieurs types d’oméga-6 : AL (acide linoléique), AGL (acide gamma-linoléique), DGLA (acide dihomo-linolénique), AA (acide arachidonique)

AL est l’oméga-6 dit essentiel, devant obligatoirement être apporté par l’alimentation puisque le corps ne saurait le fabriquer.

Les huiles les plus riches en AL sont par ordre décroissant    – onagre, carthame, pépin de raisin, tournesol, noix, chanvre, sésame, colza

AGL dans huile de bourrache et onagre

DGLA : seul le lait maternel en fournit directement

AA: dans le jaune d’œuf et les graisses animales (la teneur en oméga 6 des graisses animales sera en partie dépendante de l’alimentation des animaux. Le lait d’une vache nourrit au maïs sera plus riche en oméga 6 que celui d’une vache nourrit en pâture. Le lait d’une vache nourrit à l’herbe sera plus riche en omega-3.)

Les oméga-6 apportent de nombreux bienfaits tant que leur consommation est maîtrisée : constituants des membranes cellulaires, régulation de l’activité neuronale et du développement cérébral, de la pression artérielle, de l’immunité, régulent des neurotransmetteurs responsables de l’appétit…

  • Les oméga-9

L’acide oléique peut être synthétisé par l’organisme à partir d’autres acides gras insaturés. Il participe à la bonne santé cardio-vasculaire et figure également parmi les constituants des membranes cellulaires. C’est un excellent aliment énergétique. Par ordre décroissant    – huile de noisette, olive, avocat, sésame.

Dans quelle proportion les consommer ?

Lorsque les Omega-6 sont présents en quantité trop importante et non compensés par la présence d’Omega-3, ils sont susceptibles de devenir pro-inflammatoires.

Les produits transformés souvent très riches en Omega 6 ont pris de plus en plus d’importance dans l’alimentation, mettant en danger cet équilibre nécessaire entre Omega 6 et Omega 3.

À l’origine, le rapport omégas-6/omégas-3 était de 2/1. Aujourd’hui, la majorité de la population occidentale consomme ces acides gras polyinsaturés avec un ratio de 20/1. Dans les pays les plus impactés par la malbouffe, comme les États-Unis, ce ratio peut atteindre un rapport de 40/1. L’Organisation mondiale de la Santé recommande alors de s’orienter vers un ratio de 5/1 voire 4/1, tout à fait accessible à partir d’une alimentation équilibrée.

Conservation des huiles

Oméga 3 et oméga 6 s’oxydent facilement. C’est la raison pour laquelle les huiles qui en sont riches seront à conserver au réfrigérateur une fois la bouteille ouverte. Dès qu’une huile est rance, c’est qu’elle est oxydée. Jetez-la !

Retenez que toutes les huiles sont à conserver au réfrigérateur et à l’abri de l’air (bien refermer la bouteille) sauf l’huile d’olive qui peut rester à température ambiante.

Les huiles à fort potentiel oxydatif sont souvent commercialisées en petit contenant (250 ml). L’ennemi n°1 de l’huile est l’air. Une bouteille au ¾ entamée s’oxydera plus vite que lorsque la bouteille est pleine.

La seule huile à supporter la chaleur est l’huile d’olive. C’est donc celle de choix pour cuisiner ; ou la graisse de coco (riche en acides gras saturés).

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