Octobre arrive, la nature nous offre son dégradé de couleurs chaudes alors que le thermomètre annonce des températures plus fraîches. L’automne nous invite à ralentir et nous reposer, à l’image de la nature qui semble s’abandonner.

Ne négligez pas ce besoin de repos, de sommeil. C’est à travers lui que notre corps se régénère, et regonfle son énergie vitale pour affronter victorieusement l’hiver, le froid, les visites virales et bactériennes ! La compétence du système immunitaire est indissociable de notre énergie vitale et d’une alimentation riche en minéraux, anti-oxydants, oligo-éléménts, etc. etc. Choisissez de bons aliments, non dénaturés, ayant une haute valeur nutritionnelle.

Que diriez-vous d’une balade en forêt, en sous-bois, un panier à la main, à la recherche de châtaignes ? Et puis en soirée sentir cette odeur de châtaignes grillées… humm, une madeleine de Proust pour moi !

Que nous apporte donc ce fruit généreusement offert par le châtaignier ?

▪ La part glucidique est importante et en fait le principal constituant énergétique du fruit. A la récolte, la châtaigne contient environ 50% d’eau, et plus de 38% de glucides (2/3 d’amidon, 1/3 de saccharose). Les protides et les lipides ne dépassent pas respectivement 2,6 et 1,8%.

De par sa forte teneur en amidon, la châtaigne est à ranger du côté des céréales, des tubercules, des cucurbitacées… ce que l’on nomme communément les féculents.

▪ Les protéines de la châtaigne se répartissent par une grande proportion de lysine (à contrario des céréales ou cet acide aminé est peu présent), et une petite quantité d’acides aminés soufrés. La châtaigne peut donc contribuer efficacement à compléter l’apport protéique de la ration alimentaire : il suffit pour cela de l’associer à des aliments comme les produits laitiers ou les céréales, dont le profil protéique est complémentaire au sien.

La châtaigne ne contient pas de GLUTEN.

▪ Les lipides sont présents à un taux relativement élevé pour un produit végétal. Ces lipides sont constitués pour les 2/3 par des acides gras insaturés (acide oléique et acide linoléique), et pour 1/3 par des acides gras saturés (acide palmitique). Les lipides de la châtaigne représentent prés de 10% de l’apport énergétique global, ce qui est loin d’être négligeable.

▪ les principaux minéraux contenus dans la châtaigne sont le potassium, le magnésium, le calcium, le fer.

▪ On note également la présence de nombreux oligo-éléments, comme le manganèse, le cuivre, le zinc, le sélénium, l’iode.

▪ La composition vitaminique : vitamine E, vitamines du groupe B en particulier B1, B2, B3, B5 et B9 dont les teneurs sont peu affectées lors de la conservation. La châtaigne est riche en vitamine C au moment de sa récolte. Cette teneur va décroître assez rapidement de moitié puis se stabiliser. Seule la provitamine A (ou carotène) est pratiquement absente.

L’influence du mode de cuisson

Selon le mode de cuisson, on observe différents changements dans la composition de la châtaigne : lors d’une cuisson à l’eau ou à la vapeur, la teneur en eau de la châtaigne augmente légèrement, alors qu’elle diminue en cas de grillage. Les glucides sont également modifiés : le taux de sucres simples augmente, tandis que l’amidon se transforme partiellement en dextrines. Enfin, la vitamine C subit une perte assez marquée, de l’ordre de 40 à 50 %.

Quelques précautions

Les personnes allergiques aux arachides peuvent également réagir aux châtaignes.

Par ailleurs la châtaigne contient des oxalates ; il est donc préférable d’éviter d’en consommer lors d’un régime pauvre en oxalates recommandé notamment lorsqu’on est sujet aux calculs rénaux.

La digestion de la châtaigne peut être source de fermentations. Tout est une question de quantité à adapter selon vos intestins !